
Cette avenue, la rue Viau, nous fait découvrir un ilot exceptionnel de verdure derrière laquelle se dissimulent les Belles de mon quartier 😉
Dans ma quête de découvrir et de vous faire découvrir davantage mon quartier, nous nous attarderons plus particulièrement à Cité-Jardin du tricentenaire, un concept d’habitations urbaines né dans les années 1940 et qui fait une place à un environnement paisible sous une végétation riche et variée. « En 1942, des habitants aux revenus moyens s’établissaient sur ce bout de l’île de Montréal. Maisons individuelles, sentiers piétonniers, beaucoup de végétations, un régal », écrit Le Journal de Rosemont.

Tout le monde, résidents comme visiteurs, apprécie ses arbres, ses sentiers et son parc, véritables poumons du quartier (CHOKO, Marc H., Une cité-jardin à Montréal)
(N’oubliez pas de cliquer sur les images pour les agrandir)
« L’idée d’une cité-jardin n’est pas récente, elle date déjà du XIXe siècle. Cependant, celle que nous connaissons aujourd’hui dans l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie de la ville de Montréal doit son existence à la volonté de deux Québécois socialement très engagés. Joseph-Auguste Gosselin, avocat, et Jean-d’Auteuil Richard, jésuite, vont unir leurs efforts dès le début de 1940 afin de mettre sur pied une coopérative d’habitation à l’intention des familles, souvent nombreuses, de la classe moyenne pour leur permettre d’avoir accès à la petite propriété. À titre d’exemple, le revenu annuel moyen d’un acheteur à l’époque était de 2 000 $! » (CHOKO, Marc H., Une cité-jardin à Montréal, coll. Histoire urbaine, Montréal, éd. du Méridien, 1988, 169 pp.)

Les rues sont en impasse. Elles partent du boulevard Rosemont et de la rue Viau. Les parcelles ont des dimensions et des formes variables et s’organisent autour de la rue

Le type architectural dominant est la maison unifamiliale isolée avec toiture à 2 versants et à 1 ½ étage

Les matériaux de revêtement sont la pierre polychrome, la brique d’argile, beige, polychrome ou rouge ; les clins de bois ; et le crépi qui est dominant

À Cité-Jardin, on retrouve divers styles de lucarnes : en chien couché, en trapèze, jacobines et pendantes

La Cité-Jardin du Tricentenaire est inaugurée le deux août 1942. Il s’agit en fait des 16 premières maisons situées sur l’avenue des Marronniers, dont les travaux ont commencé en 1941

Le mouvement des cités-jardins visait, entre 1942 et 1947, l’édification de la cité modèle. Il s’agissait de développer un habitat ouvrier sain. Cité-Jardin de Montréal comprenait 11 modèles de maisons et 167 maisons avec la maison canadienne pour modèle dominant

Samuel Gitterman, architecte et urbaniste, intègre en 1941 des circulations piétonnes, privilégie les rues curvilignes et en cul-de-sac, afin de protéger la quiétude des résidents

Le nom de la Cité-Jardin du Tricentenaire voulait souligner le 300e anniversaire de la fondation de Montréal

La Cité-Jardin se caractérise par une abondance d'arbres matures. Les avenues de la Cité-Jardin ne comportent pas de trottoirs, privilégiant ainsi un réseau de sentiers pédestres
Les informations sur l’architecture de la Cité-Jardin du tricentenaire ont été puisées dans le document de la Ville de Montréal : « Étude de caractérisation des paysages urbains de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie ».