
J'emprunte le titre de cette rubrique à Christian Bobin qui écrivait : Le soleil parlait si clairement ce matin que si j’avais pu prendre en note ce qu’il disait, j’aurais écrit le plus beau livre de tous les siècles

Permettez-moi de me faire accompagner aujourd'hui par Christian Bobin dont les mots évoquent la magie de l'être : Il y a une étoile mise dans le ciel pour chacun de nous, assez éloignée pour que nos erreurs ne viennent jamais la ternir
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Les feuilles qui dansent, ivres au bras du vent, n’échangeraient leur place contre rien au monde (Christian Bobin)

J’ai placé le vase rempli de roses jaunes sur le sol, devant la fenêtre basse, pour donner à boire à la lumière (Christian Bobin)

Une branche s’est détachée de l’arbre. Elle n’a pas immédiatement glissé à terre. D’autres branches l’ont retenue et l’ont veillée pendant quelques heures

L’arbre s’entretient avec le vent des choses éternelles et ses jeunes feuilles en frémissent de plaisir (Christian Bobin)

L’arbre est un livre ouvert. Le vent d’aujourd’hui en tourne distraitement les pages comme s’il pensait à autre chose (Christian Bobin)

Avec la fin de l'amour, apparaissent les rois mages: la mélancolie, le silence et la joie (Christian Bobin)

La solitude nous amène vers la plus simple lumière: nous ne connaîtrons jamais d'autre perfection que celle du manque. Nous n'éprouverons jamais d'autre plénitude que celle du vide, et l'amour qui nous dépouille de tout est celui qui nous prodigue le plus (Christian Bobin)