
J'ai emprunté à Baudelaire le titre de cette rubrique : « Allons au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau »

C'est cet admirable, cet immortel instinct du beau qui nous fait considérer la terre et ses spectacles comme un aperçu, comme une correspondance du Ciel (Charles Baudelaire)
Avant qu’elles ne se fanent, avant qu’elles ne meurent, avant qu’elles se soustraient à notre regard amoureux, quelques fleurs que la nature nous donne encore généreusement à voir. Et ces mots, et ces mots de Baudelaire, qui ont tant chanté la beauté! Et qui nous rappellent encore que : « c’est le propre des oeuvres vraiment artistiques d’être une source inépuisable de suggestions ».
(N’oubliez pas de cliquer sur les images pour les agrandir)

C'est un des privilèges prodigieux de l'Art que l'horrible, artistement exprimé, devienne beauté, et que la douleur rythmée et cadencée remplisse l'esprit d'une joie calme (Charles Baudelaire)

Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite, - Pour attraper au moins un oblique rayon (Charles Baudelaire)

Comme un visage en pleurs que les brises essuient, L'air est plein du frisson des choses qui s'enfuient (Charles Baudelaire)

Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes, - L'univers est égal à son vaste appétit. - Ah! que le monde est grand à la clarté des lampes! - Aux yeux du souvenir que le monde est petit! (Charles Baudelaire)

j'ai, pour fasciner ces dociles amants, De purs miroirs qui font toutes choses plus belles : Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles! (Charles Baudelaire)

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir (Charles Baudelaire)

Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse S'élancer vers les champs lumineux et sereins (Charles Baudelaire)

Je suis belle, ô mortels ! Comme un rêve de pierre, Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour, Est fait pour inspirer au poète un amour Éternel et muet ainsi que la matière (Charles Baudelaire)

Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères, Des divans profonds comme des tombeaux, Et d'étranges fleurs sur des étagères, Écloses pour nous sous des cieux plus beaux (Charles Baudelaire)

Et quand viendra l'hiver aux neiges monotones, Je fermerai partout portières et volets Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais (Charles Baudelaire)
_________
Sous une lumière blafarde
Court, danse et se tord sans raison
La Vie, impudente et criarde.
Aussi, sitôt qu’à l’horizon
La nuit voluptueuse monte,
Apaisant tout, même la faim,
Effaçant tout, même la honte,
Le Poète se dit : « Enfin !
Mon esprit, comme mes vertèbres,
Invoque ardemment le repos ;
Le cœur plein de songes funèbres,
Je vais me coucher sur le dos
Et me rouler dans vos rideaux,
Ô rafraîchissantes ténèbres ! »
Charles Baudelaire
Pierre
Superbes photos avec tous ces bourdons qui se régalent. 😉
Bonjour Denise
Je suis désolée de mon retard, je tiens à vous souhaiter une bonne fête nationale!
Je pense souvent à vous! Dommage que cette distance terrestre nous sépare, mais heureusement internet existe. Grâce au blogue de Pierre, j’ai rencontré une belle personne. Merci d’être complice de mes petits rendez-vous imaginaires.
Passez une très belle journée!
Mes amitiés 😉
Frisson
Merci. 😉
Pierre R.
Pierre
Je me promène avec délice dans ce beau jardin féerique parmi toutes ces beautés de fleurs et au bord de l’étang pour admirer les nénuphars. Mon regard va d’une fleur à l’autre… Je ne touche pas, promis 😉 Je retiens même ma respiration en regardant les superbes bourdons au travail… sourire!
Toutes vos photos, accompagnées des très belles citations de Charles Baudelaire, sont un bien joli cadeau. Magnifique choix.
Vos fleurs sont une poésie.
Merci Pierre 😉
Bonjour Frisson
Ne soyez surtout pas désolée! J’apprécie beaucoup vos souhaits concernant notre fête nationale.
J’imagine que nous avons tous beaucoup de travail et les jours passent trop vite 😉
Comme vous le dites, Frisson, il y a internet. C’est toujours un plaisir d’échanger quelques mots avec une gentille personne éloignée. Je remercie infiniment Pierre d’accepter nos petits mots.
Recevez mes pensées et mes amitiés 😉
Denise bonjour,
Oui, Pierre me l’a rappelé de votre fête.
J’avais presque oublié et fait un impair.
Comment cela se passe chez vous?
Est-ce de la même manière que chez nous comme je l’écrivais et en faisais des photos ?
Denise
L’errance est si salutaire, parfois 😉 Merci
Pierre R.
« Les petites bêtes ne mangent pas les grosses bêtes » disait ma mère. Peut-être bien… mais elles ont une passion dévorante pour les fleurs, et il est bien agréable de trouver ici ces scènes dont vous avez été le témoin privilégié!
Lali
J’use de mes dernières forces de patience, de patience et de patience pour les consacrer à des oeuvres utiles 🙂 Oeuvres utiles à mes yeux, il va sans dire.
Pierre R.
Pierre,
J’aime beaucoup Baudelaire.
Il a fait partie de ma jeunesse.
Aller au fond de l’inconnu, quel beau projet.
L’inconnu, il faut désormais le découvrir au travers du virtuel ou du réel.
Avec une frontière tellement fine entre les deux, cela donne des idées.
Au risque de me répéter, photos du tonnerre…
L’enfoiré
Nous avons tant de choses en commun. Merci
J’ai aimé ce passage de votre chronique :
Un enfant vivant dans un désert d’Afrique dit, souriant, qu’il ne veut pas aller à la ville, parce qu’il est bien, que la ville est trop grande, et qu’on ne trouve pas facilement à boire dans la rue. Il habite dans le désert et il y trouve plus facilement à boire que dans la rue de la ville ? Ben oui, mon bonhomme, parce qu’il n’a pas d’argent pour aller au bar. Moi je trouve normal de donner 2€ pour un café, lui, il ne comprend pas qu’on paye un verre d’eau
Pierre R.
la promenade, avec Baudelaire pour compagnie, est somptueuse.