Connaissez-vous cette coutume japonaise qui veut que les habitants arrivant à l’âge de 70 ans partent mourir volontairement au sommet de Narayama : « la montagne aux chênes » ? Le cinéaste japonais Shohei Imamura en a, en 1983, tiré un merveilleux film, « La ballade de Narayama ». Dans les années 1860, la vieille Orin, 69 ans, vit avec son fils Tatsuhei dans les hauteurs du Shinshu, dans un village pauvre et isolé. Pour Orin, le moment semble venu de quitter le village pour aller mourir à Narayama. La vieille femme est en parfaite santé et son fils Tatsuhei ne peut pas se résoudre à la conduire à la mort. Pour éviter le déshonneur, Orin décide alors de se casser deux dents car avoir toutes ses dents est mal vu, selon la tradition. Et lorsque la neige se met à tomber au sommet de Narayama, c’est le signe d’une mort sereine. Sur le dos de son fils Tatsuhei, Orin se rendra, vers la fin de l’automne, là-haut et verra la neige tomber.

Plantez-moi un saule au cimetière. - Que j'aie au moins quelqu'un pour pleurer sur ma tombe! (Roland Devaux)

Déambuler dans un cimetière sur la montagne n'est point un signe de tristesse mais de grande sérénité

Je ne sais pas si cela est vrai mais selon André Frossard, les cimetières sont les vestiaires de la résurrection

Pourquoi ne pas sourire au constat d'Edouard Herriot qui disait : maintenant que je suis vieux, lorsque je parcours un cimetière, j'ai l'impression de visiter des appartements

Georges Bernard Shaw disait, sur le ton de l'ironie, qu'au ciel, un ange n'a rien d'exeptionnel. Ici dans la montagne, l'ange veille