En reprise, article du 18 octobre 2010, pour les mots d’abord, pour un peu de repos, ensuite

Ne lui dites surtout pas. J'ai emprunté le poème suivant à Brigetoun, une poétesse rare qui joue avec les mots pour nous mieux atteindre
au bout du sentier,
qui suivait au creux des fonds
le ruisseau de lumière
se jouant dans l’ombre des arbres,
odeur de frais et d’humus,
pépites de soleil sur le sol,
après la pente
qui s’en éloigne
grimpant le long des taillis,
s’enfonce entre les troncs,
cailloux dégringolant sous les pas,
les couleurs se séparent.
Brigetoun. Paumée, Divagations

Si ce n'était des couleurs, la vie semblerait avoir quitté ce monde

Sur un ilot, un parc. Dans ce parc, un arrêt momentané

Face à face. Pour qui? Pour quoi? Pourquoi?

J'ai cherché sans trouver. J'ai trouvé sans chercher l'absence

Nulle tristesse n'est venue toucher mon coeur

La lumière a jailli mais je l'ai esquivée

Les feuilles tombent et c'est le silence des feuilles qui capte mon attention

Jour ordinaire. J'ai cru voir comme l'embrasement de tous les espoirs

Jour ordinaire. Sur un ilot, le jour ordinaire n'a pas su capter mon humeur

Et soudain, et soudain, une présence, moi qui croyais à l'absence

De la présence naît le rêve. De l'absence disparaît toute trêve

O Temps, il est l'heure de suspendre ton vol