
La grève a officiellement débuté le 13 février 2012. À ce jour, les étudiants contestent toujours la hausse des frais de scolarité imposée par le gouvernement du Québec qui fait la sourde oreille aux bruits de la rue (Photo : Pierre-Alain Gouanvic, Wikipedia).

Dialogue de sourds entre, d'une part, la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, et le premier ministre du Québec, Jean Charest et, d'autre part, une grande partie de la classe étudiante revendicatrice du Québec (Photo : Pierre Houle, Montréal)

Le ras-le-bol des étudiants est limpide : Pendant que les cadeaux aux banques et aux grandes corporations se multiplient, on demande toujours aux mêmes de payer : les plus démuni-e-s et la classe moyenne se voient refiler la facture d’une crise dont les responsables se sont lavés les mains (Photo : Pierre Houle, Montréal)

La ministre de l'Éducation du Québec, Line Beauchamp, affirme que le recours à un médiateur pour mettre un terme au conflit étudiant qui entre dans sa douzième semaine est « peu opportun » (Photo : Pierre Houle, Montréal)

« Prenons le temps de laisser à chacun des étudiants mesurer (ses options) : Je dois payer 50 sous par jour ou je compromets l'obtention de mon diplôme » — Line Beauchamp, ministre de l'Éducation (Photo : Pierre Houle, Montréal)

Le président de la Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) Jean Trudelle a, au cours de la semaine dernière, déclaré que le gouvernement a fait preuve d’un cynisme inacceptable envers la jeunesse, notamment en concentrant le débat sur les actes violents. M. Trudelle a affirmé que depuis le début le gouvernement a bâclé le dossier, ne s’appuyant sur aucune étude pour décréter la hausse de 75 pour cent des droits de scolarité qui a fait descendre les étudiants dans la rue pour une 11e semaine (Photo : Pierre Houle, Montréal)
Les professeurs donnent leur avis sur cette longue grève étudiante
« La ministre a d’abord favorisé une détérioration importante du climat social, en attendant plus de deux mois pour rencontrer les représentantes des associations étudiantes. À l’heure où un geste concret du gouvernement pouvait encore calmer le jeu et minimiser les dégâts, il est irresponsable de la part de la ministre de suspendre la négociation sous de faux prétextes. Ce qui est intolérable, c’est de ne sentir du côté du gouvernement aucune volonté politique réelle de trouver une solution. »
Mario Beauchemin, président de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ),
Jean Trudelle, président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
Max Roy, président de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU).

« Une manifestation nocturne jusqu'à la victoire ». Voilà le leitmotiv des étudiants contre la hausse des droits de scolarité depuis quelques jours (Source : Cyberpresse) - (Photo : Pierre Houle, Montréal)

« Rarement (...) revendications économiques, sociales et environnementales n'ont paru aussi imbriquées à une telle échelle et sur une telle durée. C'est sans doute l'un des aspects les plus novateurs de ce « printemps érable » Source : Paris Match (Photo : Pierre Houle, Montréal)

Jean-François Dumas, président de la firme Influence Communication, affirme avoir assisté à une augmentation impressionnante de la présence de la crise étudiante dans la presse internationale au cours des deux ou trois derniers jours (Source : Cyberpresse) - (Photo : Pierre Houle, Montréal)

« Grotesque ! », a lancé le premier ministre, Jean Charest, aux journalistes qui l’interrogeaient sur la possibilité qu’il déclenche des élections générales en profitant de la crise étudiante (Source : Le Devoir) - (Photo : Pierre Houle, Montréal)

Sun Tzu écrit que « l’art de la guerre repose sur la duperie » ou le mensonge, selon les traductions. « Capable, passez pour incapable ; prêt au combat, ne le laissez pas voir ; proche, semblez donc loin ; loin, semblez donc proche. (…) Attaquez là où il ne vous attend pas ; surgissez toujours à l’improviste » (Source : Le Devoir) - (Photo : Pierre Houle)
Je remercie Pierre Houle de m’avoir permis de puiser dans ses photos pour illustrer cet article. Je rappelle que les œuvres sont protégées par le droit d’auteur. Toute reproduction en tout ou en partie nécessite l’autorisation expresse de l’auteur.
Un air de Mai 68 au Québec (et Gide à l’honneur).
mai 68 : manquent les grenades et les pavés…
non, plus festif dans la détrrmination là, belle créativité (en 68 aussi d’ailleurs)
tous mes voeux
Qui veux préparer l’avenir, soigne sa jeunesse
Que le printemps sème partout un vent d’espérance et d’égalité !
Beau « printemps érable », avec notre soutien de France.
Ce que je trouve le plus dommage dans toute cette histoire c’est que les étudiants peuvent perdre leur session
Chez nous, le 1er mai est un jour férié. La journée du travail portée par le socialisme. Des discours politiques vont être de la partie toute la journée, aussi bien de droite que de gauche. L’équivalent de votre fête qui est célébrée le 1er lundi de septembre, je suppose.
La grève d’étudiant, nous l’avons connu en Angleterre, l’année fin 2010 et il y a eu des émeutes malgré le flegme britannique pour le mêmes raisons. Le gouvernement de Cameron dans le collimateur. Quel en ont été les résultats? Le gouvernement britannique poursuivra l’austérité malgré la récession.
Décidément, c’est très contagieux l’austérité et la grève.
Un premier mai de pacotille pour notables du MR (de droite)
On a de la suite dans les idées, quoi…
Cela devient pénible pour les étudiants!
Retour sur image d’un mai 68 que j’ai vécu lamentablement d’ailleurs ! Quelle tristesse !
Vu sur notre télé, ce qu’on appelle le « printemps erable ».
Le printemps érable… mais qu’y aura t il au bout ?
Je ne sais pas si tout ce ras le bol se justifie mais je suis inquiète pour la jeunesse qui ne connaitra pas ce que nous avons connu… non pas des années faciles mais en tout cas des temps meilleurs…
A toutes. A tous. Je vous remercie de vos commentaires. Le sujet a beaucoup intéressé – j’en suis fort heureux – par le taux de fréquentation en ce lundi premier mai : au-delà de 600 visites. Merci
La ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, a, selon le quotidien Le Devoir, balayé en partie la contre-offre faite par les deux fédérations étudiantes collégiale et universitaire (FECQ et FEUQ) en réponse à sa « solution globale ». « Je suis déçue de voir que les leaders étudiants n’ont pas bougé, de voir que, dans ce qu’ils appellent une contre-proposition, qui ressemble plus à une justification de sa position, ils continuent de revendiquer le gel », a-t-elle déclaré en point de presse à l’Assemblée nationale. « Ça ne peut pas aider à trouver le bon chemin pour une entente ».
Et la surdité peut-elle aider à trouver le chemin pour une entente?
Contente pour toi, il faut dire que tu as fort bien traité (comme d’habitude le sujet). A ta question finale : « Et la surdité peut-elle aider à trouver le chemin pour une entente? » je m’empresse de répondre NON !
« Et la surdité peut-elle aider à trouver le chemin pour une entente? »
Oh, que non. Et mon dernier mail, Pierre, le prouve encore.
On en parle jusqu’ici. Un nouveau mai 68 ?…
Partout, le monde grouille d’insatisfaction. Quand on y pense sérieusement on se dit, forcément qu’on ne peut plus continuer ainsi. Il faut changer de cap. L’homme n’est pas né pour avoir plus mais pour être plus.
Faut créer un monde plus équitable. Et il faut savoir écouter les mécontentements d’aujourd’hui sinon ils deviendront les colères de demain.
Enfin je crois.