Ce lundi, temps magnifique. Beau. Très beau. Et chaud. Tôt le matin je me décide. Je retourne aux îles. Avec cette citation en tête :
Toujours l’eau va dans l’eau, et toujours est-ce
Même ruisseau, et toujours eau diverse.
Étienne de La Boétie (Sarlat 1530-Germignan, Médoc, 1563)
Je sais bien. Lundi était la Fête des Patriotes. Jour férié. Je laisse mon instinct me guider. Le fleuve sera encore une fois ma destination journalière
Ces mots de Claudel trouvent écho en moi et élèvent ma vision du fleuve : L’eau ainsi est le regard de la terre, son appareil à regarder le temps
Ici point de plage. Que des galets. Que des pierres. Que des herbes en friche. Mais une paix incommensurablement bienfaitrice
L’eau parle sans cesse et jamais ne se répète.
El agua habla sin cesar y nunca se repite
Octavio Paz
Savoir écouter, savoir observer, savoir dialoguer avec l’eau… elle écoute et murmure à vos propos. Parfois elle s’emporte, d’autres fois elle approuve
« L’eau seule est éternelle », écrivait le poète coréen Yun Son-Do
Un jour les vagues cesseront-elles de marquer ainsi les rives du Saint-Laurent?
Si l’eau est éternelle, les heures et le temps sont mortels
Yves Thériault, notre grand poète national, avait la juste mesure de l’eau :
« L’eau, si on sait l’entendre, si on en apprend la langue, ouvrira toute la connaissance des êtres et des choses »
En revivant cette révolution étudiante qui secoue notre léthargie, j’ai eu une pensée pour René Lévesque qui restera présent dans mes souvenirs jusqu’à l’extinction des feux. Il disait : On n’est pas un petit peuple, on est peut-être quelque chose comme un grand peuple ». Je veux encore le croire en regardant ce magnifique fleuve
Les beautés de Montréal 
Très beau
une douce ampleur, un bain de beauté, et le dynamisme des lignes du pont
Pour vivre moi-même au bord de l’eau, je comprends que vous ayez pu trouver près du fleuve une paix incommensurable.
carré rouge sur fond bleu…
L’eau, si essentielle à la vie! Magnifique votre billet! Merci et bonne journée!
Etre au bord de l’eau, écouter ses mots, ce n’est que du bonheur et le coeur retrouve la sérénité surtout devant un si beau fleuve. Merci Pierre, vos photos font du bien.
Comme vous le disiez, à Montréal, il y a toujours un pont et souvent de l’eau sous lui.
Chez nous, quand j’avais suivi ceux-ci, je parlais de l’éventualité d’un pont trop loin. Le sort en est jeté. Il se décide actuellement et ça risque de ne pas être tout à fait comme espéré.
J’oubliais… par ici, le soleil est revenu. Je vais pouvoir vous contrôler. Nous avons une antenne belge qui est parmi vous qui dit à son arrivée pendant le weekend : « 2ème jour de soleil sur 3 et les prévisions sont bonnes. »
J’aimerais que vous sachiez combien j’apprécie ces billets sur votre ville. Elle qui était un nom et une chanson de Charlebois devient une réalité…
Chacun son phare, chacun sa promenade, chacun son eau… 😉
Une belle balade 🙂