
Je ne suis pas un homme de foule. J’ai évité les discours, le grand gâteau à l’image du drapeau canadien qu’a goûté une foule impatiente de voir à quoi ressemble l’œuvre gastronomique, le décorum et tout et tout

J’ai, en ce jour du premier juillet, visité le Vieux-Port pour me rapprocher du fleuve tout en me donnant pour mot d’ordre d’éviter de faire des vagues…

Je laisse au Premier ministre du Canada le privilège de faire des vagues… en permettant par exemple la fermeture de la Biosphère dont la vocation est de promouvoir la biodiversité

Dans son discours à Ottawa, tout en soulignant qu’il habitait le plus beau pays du monde, le Premier ministre, Stephen Harper, n’a fait aucune allusion à la biodiversité et à l’importance de garder ce pays propre

La Fête du Canada ne souligne pas avec fierté les efforts qu’il a consentis pour assainir l’environnement. La Fête du Canada souligne plutôt le jubilée d’Élizabeth II, Reine d’Angleterre et la bataille anglo-américaine de 1812

Tu avais promis, le photographe. L’as-tu déjà oublié?
Quoi?, ai-je demandé
De ne pas faire de vagues…
Oui… bon… ça va vous deux! Et j’ai poursuivi ma route

« L’univers », disait Fuller, « c’est l’agrégat de toute l’expérience humaine ». En fut-il question au cours de cette Fête du Canada? Je ne sais pas

Nous n’avons pas été oubliés par nos voisins du Sud : à New York, l’Empire State Building était éclairé d’ampoules blanches et rouges pour célébrer la fête du Canada

« Je voyage à travers le monde et notre pays est un modèle de stabilité et de prospérité », a souligné le Premier ministre du Canada. S’il pouvait en dire tout autant de la protection de l’environnement…

À Ottawa, le Premier ministre a souligné la bonne ambiance qui règne et affirmé que les Canadiens avaient de bonnes raisons d’être heureux

Un rapport sur l’état des populations d’oiseaux du Canada montre qu’elles ont été grandement influencées par l’activité humaine au cours des 40 dernières années, qui a profité à certaines espèces au détriment d’autres. Les environnementalistes s’entendent pour dire que les populations d’oiseaux sont des indicateurs fiables de l’intégrité écologique de l’environnement (Source : La Presse).

Constatation la plus inquiétante : il y a actuellement moins d’oiseaux que dans les années 1970, les effectifs des populations canadiennes ayant diminué en moyenne de 12 %. Plusieurs oiseaux de prairies, dont les plectrophanes, les sturnelles, le pipit de Sprague et le tétras des armoises, montrent des déclins de leurs effectifs causés en grande partie par la perte de leur habitat (Source : La Presse)

La perte des habitats est principalement causée par le déboisement des forêts, la conversion des prairies indigènes en cultures, le défrichage des forêts, l’expansion urbaine et le développement industriel. Le changement climatique est également un facteur. En ce premier juillet, fête du Canada, tout va bien au pays de Stephen Harper