
Nous urbains, et plus particulièrement votre humble serviteur, que savons-nous du petit monde, ces infiniment petits que nous écrasons du pied lorsqu’ils se retrouvent sur notre passage?Ce petit monde que Marcel sait si bien nous présenter?

Mon ami Marcel n’écrase pas ces petites bêtes, comme Dame Cigale. Il les observe. Les répertorie. Les photographie. Les analyse. À notre tour de nous arrêter quelques instants aux fines observations de Marcel

Les cicadelles sont de minuscules insectes sauteurs dont les couleurs sont extrêmement variées et souvent spectaculaires

Elles pourraient parfois ressembler aux humains que nous sommes. Plutôt solitaires, elles s’observent aussi parfois en colonie, surtout lorsqu’elles sont au stade immature

Et Marcel pourrait ressembler, lors de ses quêtes, à ces cicadelles solitaires en écumant, tel un moine, les champs et les boisées pour saisir l’insaisissable

La nature sait faire. Couleurs harmonisées et formes somptueuses. Mais là pourrait s’arrêter la poésie car cette petite bête si colorées est malheureusement réputée pour être nuisible

Les cicadelles piquent les feuilles ou les tiges des végétaux afin d’en pomper la sève et peuvent transmettre des agents pathogènes (virus, champignons). Incompréhensible nature

L’insecte serait-il le mal-aimé de la nature? Va-t’en, chétif insecte, excrément de la terre ; C’est en ces mots que le lion Parlait un jour au moucheron, écrivait Jean de La Fontaine

Balzac s’est montré plus indulgent à l’égard de ce petit monde des insectes : Souvent, j’ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot dans les abîmes du passé, comme l’insecte qui flotte au gré d’un fleuve sur quelque brin d’herbe

Marcel ne cessera de nous étonner. Voici le petit insecte le plus bizarre que nous puissions observer : le Stictocephala basalis de la famille des membracides.

Très éclectique, le strictocephala basalis se régale de luzerne, de mélilot, de trèfle et de verge d’or. Il adore fréquenter les arbres fruitiers. Tiens donc 😉 Faut-il rappeler que le mélilot est également une plante médicinale utilisée contre les troubles veineux

Je remercie Marcel qui a contribué à notre vulgarisation sur le monde méconnu des insectes. Nous n’avons qu’à observer ces minuscules bestioles sans les soucis qu’engendrent les recherches, les fouilles minutieuses, les dos voutés, les jours de grande canicule, les jours de pluie, etc… etc… 😉
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Cet un monde méconnu en effet, merci à vous deux pour ce merveilleux billet qui nous fait découvrir ce petit monde… Comme toujours, les photos et textes sont sublimes! Passez une agréable journée!
extraordinaire, la variété des insectes – on sait, et qu’elle est en danger, mais là on voit
J’imagine l’infinie patience de votre ami guettant ces infiniment petits mal aimés. ô découvertes! partage plus qu’apprécié.
Le vrai est inconnu…
L’imaginaire m’est resté en mémoire (tel Maya l’abeille ^^)
Tout un monde en effet! Cet univers a même un musée à Montréal 😉
J’admire la patience et le talent de Marcel et je vais peut-être finir par les aimer ces petites bêtes 🙂
Vous savez, nous, moitiés de ploucs, on n’en sait pas bien plus ! 🙂
Il en faut de la patience pour photographier tout ce petit monde et ensuite en connaître les noms.
Parfois, lors de nos promenades, nous passons certainement à côté sans les voir.
Un grand merci à tous deux, à Marcel pour ces magnifiques photos et à vous Pierre pour les textes. Un billet très intéressant et c’est réjouissant d’apprendre à tout âge 😉
Tout un monde à découvrir dans la lenteur des longues journées des vacances d’été !
La ciccadelle n’est guère apprécier par ici, au vue des dégâts dans le vignoble… Il y a deux ans, il y a eu un déferlement néfaste aux cultures également. Mais j’avoue que les plans rapprochés me permettent de mieux connaître la « tête » de notre « ennemi »… 😉
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Je peux vous dire mon cher Pierre que nous ne connaissons rien.
Nous ne reconnaissons pas les oiseaux à leur chant. Ni l’odeur du vent. Ni les traces que la nuit a laissé a nos portes. Nous ne connaissons pas le temps de demain à la couleur du ciel.
Je vous dis Pierre. Nous ne connaissons rien.