
Le papillon, fleur sans tige,
Qui voltige,
Que l’on cueille en un réseau ;
Dans la nature infinie,
Harmonie
Entre la plante et l’oiseau !
Gérard de Nerval

De toutes les belles choses
Qui nous manquent en hiver,
Qu’aimez-vous mieux ? – Moi, les roses ;
– Moi, l’aspect d’un beau pré vert ;
– Moi, la moisson blondissante,
Chevelure des sillons ;
– Moi, le rossignol qui chante ;
– Et moi, les beaux papillons !
Gérard de Nerval

La nature ne boude ni les campagnes, ni les prés, ni les grands espaces, ni les villes… Elle se montre généreuse partout en nous léguant son grand ambassadeur pour nous rappeler que jamais la beauté du monde ne doit être assujettie aux diktats humains

Si la beauté peut nous surprendre dans l’infiniment grand, elle sait également, pour peu qu’on lui prête attention, nous séduire dans l’infiniment petit

Comme un éventail de soie,
Il déploie
Son manteau semé d’argent ;
Et sa robe bigarrée
Est dorée
D’un or verdâtre et changeant.
Gérard de Nerval

Vous savez pourquoi le papillon se laisse autant désirer? Pour que notre regard ne s’épuise pas de sa beauté

Je crois de plus en plus que le papillon choisit les plus belles pour poser son regard et exercer sa séduction

Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Alphonse de Lamartine

Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté!
Alphonse de Lamartine

Parfois il emprunte les couleurs de la nuit. D’autres fois, il se drape des couleurs du jour. Et toujours il brille que ce soit dans la nuit ou dans la lumière