
Auberge des Iles. Lever du jour. Lever du corps. Tôt. Très tôt. Les heures sont précieuses lorsque rode le bonheur

Retour à ce banc devant le lac-océan, le beau Lac Saint-Jean, un café bien chaud pour contrer le mistral matinal, un chant lancinant qui se percute contre les rochers… les vagues ne vous laissent aucun moment de distraction. Elles vous captivent.

Je fuis la cacophonie des voix humaines pour me réfugier au quai du beau village de Saint-Gédéon-de-Grandmont, un autre havre de paix et de sérénité

Grand chemin pédestre vers le lac-océan… refuge des pêcheurs… saumon, ouananiche… ce lac et tous les autres lacs qui l’encerclent sont un paradis pour ces solitaires qui taquinent le poisson

Le jour est capricieux et le ciel est ombrageux. Un beau partage d’humeurs en ce matin qui a semblé démarré dans la confusion des caractères et des à priori

Chocs et entre-chocs entre les vagues et les récifs… si différents de ces chocs et entre-chocs humains dont la futilité est à pleurer. Je leur ai montré la lune… ils ont regardé mon doigt, pour paraphraser la sagesse d’Orient

Vivement le dolce farniente et c’est dans cette solitude exceptionnelle du matin que je le découvre. Un court instant en dehors de l’humanité. Un bref moment devant le miroir et l’infini du lac-océan

Un jour à errer. Un jour à flâner. Un jour de psychanalyse assuré par les bons soins de la nature. Et tout est encore si vert

Retour à l’Auberge des Iles. Décidément le lac-océan et le ciel se conjuguent pour offrir, au visiteur éphémère, que je suis, un spectacle d’une époustouflante beauté

Et cette lumière, cette lumière qui tombe pour faire place à la nuit. Elle se drape d’un halo de tristesse pour que vivement le lendemain nous la souhaitions de retour tôt

Et la voilà cette lumière qui quitte… cette lumière qui, dans un court au revoir, reviendra au lendemain d’une nuit très courte

Les voilà ces flots qui dans leurs humeurs changeantes font de notre vie d’un jour une aventure incommensurablement merveilleuse