
Malgré une petite fièvre qui m’a tenu un peu éloigné de mes amis et qui m’a cloué au lit, je me suis imposé quelques heures de sortie, pas autant que je ne l’aurais voulu. Je voulais profiter du beau temps avant l’arrivée, pour quelques jours, des pluies d’automne

Bien emmitouflé, (déjà!), je suis retourné dans ce parc que j’affectionne en quête de nouveauté. Sait-on jamais? À la violence du corps j’opposais la douceur de la nature

Et ce vendredi d’automne, jour lumineux, j’ai fait provision d’images. Une centaine de clichés. Puis je suis rentré. Vivement au lit

Tout engoncé dans mes petites laines, j’étais aussi bien encombré pour saisir l’instantanéité de la lumière

Une tête par trop fragile, un nez hyperactif, des yeux larmoyants, je craignais de ressembler à un égaré venu d’ailleurs. Étais-je capable d’images transcendantes?

Car mon père avant moi, en un jour similaire
S’est tenu à sa faux, et en se redressant
Contempla les épis ondulant dans le vent,
Appréciant la vision comme un frais courant d’air
Xavier Montel (Poésie.webnet.fr)

Sous-bois baigné d’ombres, feuilles ciselées par la lumière, je poursuis ma promenade, me rappelant constamment qu’il faudrait bien rentrer à la maison

Un dimanche tristounet. Petite sortie furtive… le temps d’un café au resto. Pour ne plus me sentir encagé