
Une occasion idéale pour prolonger mes heures de promenade vers la nuit. Elle vient maintenant déjà assez tôt.

Parfois je cède à l’improvisation. Parfois il me faut vraiment organiser ma journée. C’est ainsi. Vieillir c’est à la fois céder à la liberté, mais c’est aussi affronter des contraintes imprévues

Les moments de grâce font d’une vie de retraitée des ilots de temps qui sautillent par touches successives sur des instants de bonheur

Et plus les automnes passent dans une vie, plus ces courts instants de bonheur se font capricieux et rares

Et c’est par la lumière que nous viennent ces instants de bonheur qui nous frôlent comme une douce brise en période de canicule

Et le temps s’écoule dans une bienfaisante douceur et lenteur que ne dédaignent plus nos os fatigués et rompus

Et nos promenades, jadis menées d’un pas alerte, s’allongent dans les heures du jour pour se terminer plus tôt dans la nuit du temps

Force est de réaliser que, parallèlement à l’automne, l’heure du retour vient plus tôt en vieillissant parce que nos os l’exigent ainsi

Avant que ne s’éteigne le jour il faut hâter le pas. Avant que n’arrive la nuit il faut se garder alerte

Et notre parcours sera de plus en plus sollicité par cette nécessité des petits arrêts dans le temps

Je les regarde souvent passer. Ils font partie maintenant de mon imaginaire. De mes rêves fous. Tiens, il me vient à l’esprit ce vieux conseil de Saint-Augustin : Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d’un pas ferme. Je retourne à la maison où m’attend un confort tout relatif.