
Ce soir là, lorsque Sandy se faisait menaçante, mon ami Marcel Asselin s’inquiétait des signes de colère qui se profilaient dans son ciel lanaudois

N’écoutant que sa curiosité Marcel décida alors de s’improviser observateur céleste et de capter les réactions de Sandy un soir de colère

Un soleil blanc est soudain apparu et s’est fait très présent au cours de cette nuit d’observation… Une œuvre Sturm und Drang de Sandy

En regardant ces photos de Marcel, j’entends une nouvelle fois, dans le prélude ex abrupto, de l’opéra Der Fliegende Holländer, ce motif vif, féroce, et orageux, voulu par Wagner et marqué par une orchestration d’une fureur incroyable

Œuvre d’art extraordinaire qui s’efforce de rendre, non seulement l’apparence poétique de la vie, mais la vie elle-même, l’homme tout entier, l’arbre avec ses racines, le monde des passions et des sentiments obscurs. Non tels que la raison les retrouve et les classe, desséchés par l’analyse, mais vivants, frémissants, au sens même de l’action, disait de Der Fliegende Holländer Romain Rolland. Un ciel Sturm und Drang

Lorsqu’il eut fini de composer l’ouverture de son opéra Der Fliegende Holländer, Wagner aurait écrit cette mention : Per aspera ad astra! (« Dans l’adversité jusqu’aux étoiles ») Ne pourrait-il pas en être ainsi de Sandy?

Oui ce soir là, Marcel a observé le ciel pour comprendre la colère de Sandy dont nous n’avons de cesse, encore aujourd’hui, d’évaluer l’étendue de sa colère. Sandy en amoureuse fâchée du sort que les humains réservent à son amant, la Terre

Sommes-nous si légers pour ne pas nous rappeler que le ciel, en sa fureur, nous exhorte maintes et maintes fois à cesser de bousculer la Terre nourricière

Je remercie Marcel Asselin pour ces photos impressionnantes et toutes imprégnées de colère et de fureur. Et si nous gens de la Terre pouvions nous souvenir…
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