
Voir Montréal différemment. En saison printanière, la verdure rendrait opaque la vue sur Montréal. En cette période, les dentelles de l’automne lui donnent une autre dimension

Il y a un certaine ambivalence des sentiments devant ce spectacle : tristesse pour ces géants dénudés et enchantement pour ces arabesques qui se forment dans l’espace

Et au cours de mes promenades je ne cesse de me surprendre et de m’émouvoir sur les variations du jour… Comme une note intégrale autour de laquelle se fait entendre une grande polyphonie

Je ne vous cacherai pas qu’avec le temps qui avance, j’aime me laisser envahir par les sollicitations de la nature, sous toutes ses saisons

Dame Nature sait se montrer d’une généreuse gratitude en jalonnant sur mes pas des sources d’inspiration et d’émerveillement pour soutenir la composition de ce modeste blogue

Devant ce spectacle, s’il y a usure du corps et du cœur, il y en contrepartie les yeux qui se dessillent et l’esprit qui s’attendrit.

Il y a tant à voir et la vie est si courte. Voilà une profonde injustice pour qui se montre curieux de son environnement

Je me sentais un peu, lors de cette captation, comme le personnage de Pauline dans le roman de Jacques Chardonne, les Destinées sentimentales (1934-1936) : Aux étalages débordait une efflorescence de mousselines et de dentelles, des touffes de plumes, des fleurs de soie. Un peu grisée, Pauline s’arrêtait aux vitrines

Ce pourrait être l’illustration d’un beau poème d’automne avec une dentelle poussée sur le bord du livre ou sur le plat de la couverture