
Lorsque je regarde les photos d’hiver de mon ami Marcel Asselin, me vient alors à l’esprit cette idée de murmures dans les vents polaires

Une longue complainte de givre et de cristal se profile dans les paysages givrés de Marcel, fin ciseleur de la matière brute

Sur la bruyère longue infiniment
voici le vent cornant novembre;
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent
Qui se déchire et se démembre,
En souffles lourds, battant les bourgs ;
Voici le vent,
Le vent sauvage de Novembre
Émile Verhaeren

Le vent râpe du fer
Et peigne, au loin, les avalanches,
Rageusement du vieil hiver,
Rageusement, le vent,
Le vent sauvage de Novembre
Émile Verhaeren

Laissez-moi souffler, vents du nord, laissez-moi marcher, libérez-moi des contraintes de la grande froidure venue des plats pays

La neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée…
Ferme ta porte à l’aquilon !
Ferme ta vitre à la nuée !
Victor Hugo

Il gèle et des arbres pâlis de givre clair
Montent au loin, ainsi que des faisceaux de lune ;
Au ciel purifié, aucun nuage ; aucune
Tache sur l’infini silencieux de l’air
Émile Verhaeren

Tu sembles, dans le vide immense,
Du vent léger qui se balance,
Ou de l’ouragan qui s’élance,
Écouter le bruit dans les cieux,
Et, comme un aïeul solitaire,
Sur l’océan et sur la terre
Fixant un regard centenaire,
Veiller, penseur silencieux
Auguste Lacaussade

Dans les spores de cet hiver d’intense rigidité, je chercherai une voie pour respirer et rêver… Merci Marcel
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