
Depuis lundi, la vie se complique dans les rues de Montréal

La neige fondante en abondance est sans pitié

Il neige. Abondamment. Neige monotone dans la blancheur du jour

Il neige. Les rues de Montréal blanchissent

Une passante s’en est allée. D’un pas lent

Un autre passant a pour sa part bravé l’épaisseur du jour

La neige fait des rondes et des cercles du Nord au Sud, d’Est en Ouest

Tout – dans la tourmente – s’estompe sous la blancheur d’une raffale

Les réalités deviennent les ombres de l’hiver

Les pas sont lourds dans les sanglots de l’hiver

Je trouverai un lieu où reposer mon corps usé par le poids du jour

L’oiseau veille

L’arbre ploie mais ne cède pas

Elle résiste

Dans les dures heures de l’hiver les mots se font rares

Au bout de la route il y aura la fête

Nous nous convaincrons que ce n’est qu’un début