
Après les rêves d’une nuit et d’un jour, la ville reprend ses droits et privilèges et nous ramène vivement aux réalités urbaines
Il est bon de se rappeler cette vérité fondamentale pour éviter de nous égarer :
« L’idée des faux miracles vient de notre orgueil, qui nous fait croire que nous sommes un objet assez important pour que l’Être suprême renverse pour nous toute la nature ; c’est ce qui nous fait regarder notre nation, notre ville, notre armée, comme plus chères à la Divinité. Ainsi nous voulons que Dieu soit un être partial, qui se déclare sans cesse pour une créature contre l’autre, et qui se plaît à cette espèce de guerre. Nous voulons qu’il entre dans nos querelles aussi vivement que nous, et qu’il fasse à tout moment des choses dont la plus petite mettrait toute la nature en engourdissement ».
Montesquieu Œuvres complètes de Montesquieu Texte établi par Édouard Laboulaye, Garnier frères, libraires-éditeurs, 1879 (Tome septième : Discours, Lettres, Voyage à Paphos, pp. 149-181)

Lendemain de Noël trépident qui consiste à repérer l’aubaine du siècle. Après les lois de Dieu, les lois du commerce.

Tout de même intéressant ce constat que dresse Frédérique Deghelt dans la Nonne et le Brigand : « La liberté est le mythe de ceux qui n’ont pas trouvé l’extase qui leur liera les poings et chevillera leur cœur ». Est-ce liberté que de s’imposer ou de se voir imposer une routine?
Les villes s’apprivoisent, ou plutôt elles nous apprivoisent ; elles nous apprennent à bien nous tenir, elles nous font perdre, petit à petit, notre gangue d’étranger ; elles nous arrachent notre écorce de plouc, nous fondent en elles, nous modèlent à leur image – très vite, nous abandonnons notre démarche, nous ne regardons plus en l’air, nous n’hésitons plus en entrant dans une station de métro, nous avons le rythme adéquat, nous avançons à la bonne cadence, et qu’on soit marocain, pakistanais, anglais, allemand, français, andalou, catalan ou philippin, finalement Barcelone, Londres ou Paris nous dressent comme des chiens.
Mathias Enard – Rue des voleurs

Dans une grande ville, pour peu qu’on regarde aux fenêtres, on se sent entraîné vers la poésie épique; dans un village, au contraire, on ne composera que des idylles ou des poésies lyriques (Johann Paul Friedrich Richter, dit Jean-Paul)
et quoi qu’il en soit la ville telle que vous la montrez est belle, (mais que la petite dame verte doit avoir froid !)
Un gros merci cher Pierre, vos créations sont toujours tellement belles et intéressantes! Bonne soirée!
on aime te ratiocinations !
Je n’ai pas fait de voeux, je n’en ai plus le coeur… j’ai vu mon père pour la dernière fois à noël 2012… la vie continue au delà des habitudes…
Un bien triste départ et une grande absence. Mes pensées vous accompagnent.
Êtes-vous certain que ce soit de l’ergotage et que vos propos soient trop subtils et interminables?
Vous êtes bien sévère envers vous-mêmes 😉
En tout cas je viens d’apprendre un mot inusité et qui demande une bonne diction. Merci Maître Pierre 🙂
Est-ce que moi aussi je ratiocinerais quelques fois …euh…
Après l’effervescence de Noël, Montréal semble plus calme et reprend son souffle. Merci de vos belles photos enneigées et givrées 😉
Je me demande que sont devenus ces oiseaux pendus à « un fil » après les 45 cm de neige ?!…. :p