Quand le présent est incertain et angoissant, on a tendance à se recroqueviller sur le passé. Dans cette situation, les partis qui représentaient la France républicaine de gauche se sont progressivement vidés de leur substance. (Edgar Morin)
Aujourd’hui plus que jamais, il nous faut renouer avec les valeurs promues par les résistants : Sécurité sociale pour tous, résistance contre les féodalités économiques, école pour tous, sans oublier la presse indépendante. (Stéphane Hessel)
Hessel – Morin : « Résistons à la tentation réactionnaire ! » – Le Monde – Édition du 28 février 2013
Edgar Morin et moi-même avons une longue vie derrière nous ; nous avons été témoins de situations qui paraissaient insolubles, comme l’Occupation, la Chine de Mao, la Russie de Staline, la décolonisation. Il faut avoir confiance et patience : les problèmes ne sont pas plus graves aujourd’hui qu’ils l’étaient dans notre jeunesse et, l’expérience l’a montré, ils ne sont pas insurmontables. (Stéphane Hessel)
Lors de ma première rencontre avec Philippe Dechartre, l’un des responsables du mouvement de résistance auquel j’ai appartenu, il m’a demandé : « Qu’est-ce qui te motive, toi ? » Je lui ai répondu que c’était, bien sûr, la libération de la France, mais surtout mon désir de participer à la lutte de l’humanité pour son émancipation. Ce souci du destin humain est resté le mien. (Edgar Morin)
Hessel – Morin : « Résistons à la tentation réactionnaire ! » – Le Monde – Édition du 28 février 2013

Dans cette rue marquée par ses arbres blancs, je revoyais cet entretien d’Edgar Morin et de Stéphane Hessel

« Caminante no hay camino, se hace el camino al andar », disait le poète Antonio Machado qu’Edgar Morin aime à citer
Todo pasa y todo queda,
Pero lo nuestro es pasar,
Pasar haciendo caminos,
Caminos sobre el mar.(Traduction)
Tout passe et tout reste
Mais notre destin est de passer
Passer en faisant des chemins
Des chemins sur la merVoyageur, ce sont tes empreintes
Le chemin, et rien de plus
Voyageur, il n’y a pas de chemin,
On fait le chemin en marchantEt lorsque l’on regarde derrière
On voit le sentier que plus jamais
On ne foulera de nouveau
Voyageur, il n’y a pas de chemin,
Seulement, un sillage dans la mer…Antonio Machado – Proverbios y cantares (1875 – 1939)

Je ne cesse de me répéter ces mots :
« Voyageur, il n’y a pas de chemin,
Seulement, un sillage dans la mer »

C’est par ma faiblesse que je me rapproche du monde. C’est à la force du monde que je soude ma faiblesse
Au lieu d’enlever la nationalité à celui qui est né à l’étranger, qu’on l’accueille pour lui donner la possibilité d’être un Français même encore plus dynamique que ses camarades. Voilà le changement d’orientation par lequel la société peut devenir autre ! Il ne faut jamais penser que l’horizon est bouché. (Stéphane Hessel)
Ce mot de patrie est très important ; il fonde la communauté de destins sur une filiation partagée. La « terre patrie » ne signifie pas qu’il faille dissoudre les communautés nationales et ethniques : l’humanité a besoin de préserver sa diversité en produisant son unité. (Edgar Morin)
Hessel – Morin : « Résistons à la tentation réactionnaire ! » – Le Monde – Édition du 28 février 2013

Et je songe à nouveau aux mots d’Edgar Morin : « La perte de confiance dans les élites peut se traduire par un vote d’extrême droite ou par l’abstention, mais elle peut également susciter des mouvements libertaires qui expriment des aspirations profondes ».

« A la base de tout, il faut une réforme de la pensée, une réforme du vivre et de l’éducation », disait Stéphane Hessel

Stéphane Hessel croyait qu’« il faut nous mettre à l’écoute de la volonté populaire qui appelle un changement radical du fonctionnement de la démocratie ». Il nous a quittés
Cette chronique est la mille quatre cent cinquantième (l450) depuis les débuts des Beautés de Montréal. Merci de votre fidélité.
Comme elle est belle cette neige, ici, depuis cet après-midi qu’il neige et ce sans arrêt et oui, encore et encore.. À la lumière, elle est toute scintillante et tellement belle, c’est magique et féérique! Vos photos sont magnifiques! Bonne soirée toute douce!
Tout d’abord, toutes mes félicitations, Pierre, pour votre mille quatre cent cinquantième chronique où chaque jour, vous nous avez offert des photos magnifiques par tous les temps. Votre blog porte bien son nom « Les Beautés de Montréal ». Vos photos m’apportent beaucoup de bonheur.
J’apprécie beaucoup ce billet et voir les arbres enneigés bien que vous devez certainement vous lasser de voir tout ce blanc… et j’aime les mots d’Edgar Morin et de Stéphane Hessel dont ses écrits restent, heureusement.
Belle journée.
Allez allez la neige, il est temps de fondre maintenant 🙂 Bientôt des photos de petites fleurs, de petites feuilles…. 🙂
De belles photos, illustrées par les pensées de Stéphane Hessel et Edgar Morin, ces deux complices. Un grand Merci.
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Les jardins « abandonnés » par les enfants m’a toujours semblé tristounet ^^