Gérard de Nerval – Poésie et Souvenirs
Henry David Thoreau, philosophe, poète et naturaliste amateur du XIXe siècle, a écrit: « Dieu a fait le froid, mais il a fait aussi le sizerin aux tons chauds »
Suspendu à une branche
Je berce ma lassitude
Je suis l’hôte de l’oiseau d’or
Dans un nid d’oiseau, je m’endors
Où suis-je donc? loin, très loin.La mer blanche est endormie
Sur elle, une petite voile,
un rocher, figuier, tour et port.
Pour les moutons, la bergerie…
Que m’accueille l’innocent midi!Friederich Nietzsche
L’oiseau du Colorado
Dans un grand lit fait un petit dodo
Puis il s’envole dans les nuages
Pour regarder les images
Et jouer un bon moment
Avec la pluie et le beau temps.Robert Desnos, La Ménagerie de Tristan, 1975
Tes gazouillements, ton murmure,
Sont un mélange harmonieux
Des plus doux bruits de la nature
Du plus beau chant des cieux.Dans les feuilles où tremblent des larmes,
Ces fraîches haleines des bois,
O nature ! elles ont trop de charmes
Pour n’avoir pas aussi ta voix.Alphonse Lamartine – Le rossignol
L’oiseau se perche sur l’ange ;
L’apôtre rit sous l’arceau,
– Bonjour saint ! dit la mésange
Le saint dit : Bonjour, oiseau(…)
Les cathédrales sont belles
Et hautes sous le ciel bleu ;
Mais le nid des hirondelles
Est l’édifice de DieuVictor Hugo – La nichée sous le portail
Dans l’air te balançant, tu montes et tu chantes,
Et tu montes toujours.
Le soleil luit, les eaux frissonnent blanchissantes ;
Il semble qu’aux alentours
Ton chant ajoute encor(e) des clartés plus puissantes.Plus haut, toujours plus haut, dans le bleu calme et pur,
Tu fuis allègre et libre,
Tu n’es plus pour mes yeux déjà qu’un point obscur,
Mais toujours ta voix vibre ;
On dirait la chanson lointaine de l’azur…André Theuriet – Petite Alouette
A force d’aimer
Les fleurs, les arbres, les oiseaux,
A force d’aimer
Les sources, les vals, les coteaux,
A force d’aimer
Les trains, les avions, les bateaux,
A force d’aimer
Les enfants, leurs dés, leurs cerceaux,
A force d’aimer
Les filles penchées aux rideaux,
A force d’aimer
Les hommes, leur rage de ciel,
A force d’aimer
Il devint, un jour, éternelMaurice Carême – À force d’aimer
Je passais là sans bruit
dans un parc un dimanche,
un oiseau tout petit
chantait sur une brancheIl reprenait sa gamme
d’une petite voix teintée,
pour pas briser le charme
je me suis arrêté.Jean-Claude Brinette – Composé pour Ingrid
Pluie de plumes plumes de pluie
Celle qui vous aimait n’est plus
Que me voulez-vous oiseaux
Plumes de pluie pluie de plumes
Depuis que tu n’es plus je ne sais plus
Je ne sais plus où j’en suis
Pluie de plumes plumes de pluie
Je ne sais plus que faireJacques Prévert – Les oiseaux du souci
Au printemps l’Oiseau naît et chante :
N’avez-vous pas ouï sa voix ? …
Elle est pure, simple et touchante,
La voix de l’Oiseau – dans les bois !
L’été, l’Oiseau cherche l’Oiselle ;
Il aime – et n’aime qu’une fois !Gérard de Nerval – Poésie et Souvenirs

Le Sizerin flammé est une espèce circumpolaire qui niche en Alaska et dans le nord du Canada, du Yukon à Terre-Neuve, et jusque dans le nord-est de l’île de Baffin. Ces sizerins hivernent depuis le sud de l’aire de nidification jusque dans le nord et le centre des États-Unis de façon irrégulière et, à l’occasion, dans les États du sud (Environnement Canada)

Je remercie encore Marcel Asselin, poète, animalier et photographe.
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