Avant que l’hiver ne nous quitte, avant que les neiges fondent, avant que le soleil brille du matin au soir, avant que ne viennent les pluies d’avant l’été, Marcel Asselin nous propose ses poésies de l’hiver qui n’ont de temporelles que le temps de publication. Puissent ses images nous accompagner encore et encore pour nous rappeler que notre pays, c’est l’hiver.
Tant de temps
Le temps qui passe
le temps qui ne passe pas
le temps qu’on tuePhilippe SOUPAULT, Sans phrase, Osmose
le temps de compter jusqu’à dix
le temps qu’on n’a pas
le temps qu’il faitPhilippe SOUPAULT, Sans phrase, Osmose
le temps de s’ennuyer
le temps de rêver
le temps de l’agoniePhilippe SOUPAULT, Sans phrase, Osmose
le mauvais temps
et le bon et le beau et le froid et le temps chaud
le temps de se retournerPhilippe SOUPAULT, Sans phrase, Osmose
le temps qu’on perd
le temps d’aimer
le temps des cerisesPhilippe SOUPAULT, Sans phrase, Osmose
le temps des adieux
le temps qu’il est bien temps
le temps qui n’est même pasPhilippe SOUPAULT, Sans phrase, Osmose
le temps d’attendre
le temps du bon bout
le temps de mourirPhilippe SOUPAULT, Sans phrase, Osmose
le temps qui ne se mesure pas
le temps de crier gare
le temps mortPhilippe SOUPAULT, Sans phrase, Osmose
le temps qui ne se mesure pas
le temps de crier gare
le temps mortet puis l’éternité
Philippe SOUPAULT, Sans phrase, Osmose

Je remercie mon ami Marcel Asselin pour cette permission exceptionnelle de reproduire ses photos. Un adieu à l’hiver, peut-être?
Les œuvres sont protégées par le droit d’auteur. Toute reproduction en tout ou en partie nécessite l’autorisation expresse de Marcel Asselin.