
Et si le printemps se faisait séduction? Je sais bien que « la nature ne fait pas de sauts », comme l’écrivait Leibniz (Nouveaux Essais, IV, 16). Mais est-il interdit d’en attendre avec volupté son arrivée?
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« Tout part, tout revient; éternellement roule la roue de l’être.
Tout meurt, tout refleurit, à tout jamais court l’an de l’être.
Tout se brise, tout se remet en place; éternellement se rebâtit la même maison de l’être.
Tout se sépare, tout à nouveau se salue; éternellement fidèle reste à lui-même l’anneau de l’être.
A chaque instant l’être commence; autour de chaque Ici roule la sphère Là-bas.
Le centre est partout. Courbe est la sente de l’éternité ».Friedrich Nietzsche – Ainsi parlait Zarathoustra
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Je ne me refuse pas à cette idée selon laquelle « le désir qui naît de la joie est plus fort, toutes choses égales d’ailleurs, que le désir qui naît de la tristesse », comme l’évoquait si bien Spinoza

Je cède volontiers au désir de goûter les arômes et de humer les effluves du printemps. « Ce qu’on n’a pas, ce qu’on n’est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l’amour », nous prévenait déjà Platon

Nous ne dominons pas les saisons car, comme l’indique si bien Proust, : « Le désir fleurit, la possession flétrit toutes les choses »

Tant de printemps ont passé sans objet de désir… comment rattraper le temps perdu? « Malheur à qui n’a plus rien à désirer », prévenait tout haut Rousseau. Mais comment rattraper le temps perdu… devant si peu de printemps à venir

Parce que je sais qu’il adviendra, je nourris davantage le désir de voir arriver plus tôt le printemps

J’entrerai dans ce printemps avec les espoirs les plus fous de ce bienheureux confort que nous apportent les heures chaudes de l’été
le plaisir est sans doute privation de liberté, mais qui nous la rend parce que réveille le besoin de vivre
Oh oui, vers la fin de l’hiver, on le désire tellement ce doux printemps, il a fait tellement beau aujourd’hui, il était au rendez-vous!!! Bisou tout doux et bonne soirée!
Votre billet nous apporte un renouveau de la nature et tout semble se réveiller gentiment. Ce sont des moments de grâce et quel bonheur de voir les bourgeons apparaître et l’herbe à nouveau verte. A tous petits pas, le printemps se fait présent de jour en jour.
Je suis prête à me laisser séduire… mais le printemps chez nous n’est guère enjôleur et nous restons sur notre faim ou plutôt notre froid !
Rafraîchissant…et comme je suis dans un mood semblable, çà stimule dans la bonne direction
Jolie balade !
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