
Fondée en 1993, la Galerie d’art d’Outremont offre un lieu d’exposition d’une superficie de plus de 150 mètres carrés. Elle a pour but de diffuser la production d’artistes professionnels dont les recherches s’inscrivent dans toutes les disciplines en art visuel

Isabelle procède à partir de photographies et de documentations retrouvées sur le net et fait porter son attention sur l’habitation elle-même plutôt que sur ses occupants. L’idée n’étant pas de faire abstraction du genre humain, mais d’éviter une imagerie trop narrative des faits à l’allure d’un photo reportage

Sans vouloir banaliser l’évidente misère humaine qui existe dans ces bidonvilles, l’artiste a voulu transcender certaines évidences pour retrouver une certaine beauté à travers toute cette fragilité de l’existence, cette vulnérabilité

La condition humaine est alors suggérée par la représentation de son habitacle. Des abris souvent dérisoires qui ne protègent pas de grand-chose; les toits de tôles qui deviennent brûlants sous le soleil, les portes qui ne ferment à peu près pas, les mauvais matériaux de construction, les terrains inondables et pollués…

Isabelle Beaupré réalise des bas-reliefs et travaille ses œuvres comme un individu bâtit sa maison. Les matériaux utilisés sont semblables : ciment, bois, clous, métal et objets de récupération. Ses œuvres sont lourdes, solides, capables de résister à l’épreuve du temps.

Une multitude de clous, de pièces métalliques assemblées en mosaïque ou structures tridimensionnelles recouvrent les larges pans des tableaux de l’artiste.

« (…) je suis toujours en train de regarder des choses que les gens ne regardent pas, pour les faire remarquer et leur donner de la valeur. Il y a ainsi un parallèle entre l’activité des trieurs et l’activité de l’artiste »
Vik Muniz
Sources : Galerie d’Art d’Outremont, Isabelle Beaupré sur Facebook, Isabelle Beaupré (Isa B ) – sculpteure de la matière