
Lötschental. Par un de ces jours lumineux qui, sans la présence de Roland Clerc, pourrait être anonyme dans le temps

Si le jour peut paraître anonyme, les lieux sont par contre mythiques

Site inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, le Lötschental est sûrement la plus grande et l’une des plus belles vallées du canton du Valais en Suisse

La rivière sauvage « Lonza », qui prend sa source au glacier « Langgletscher » et se jette dans le Rhône au sud de Gampel, traverse l’ensemble du « Lötschental » en murmurant
Nichée entre les paysages spectaculaires des Alpes Bernoises et Valaisannes, la vallée idyllique du Lötschental est réputée pour ses remarquables valeurs culturelles et son incroyable diversité écologique. Sublime et exceptionnelle, cette région qui fait le bonheur des géologues, des botanistes et des amateurs d’authenticité est répertoriée, avec le Glacier d’Aletsch comme faisant partie du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
« Lötschen – Adieu le monde ! » C’est en ces termes qu’au début du 20e siècle, un célèbre ethnologue de Thoune s’exprimait lorsqu’il s’aventurait dans ces lieux, complètement isolés de tout.
Daisy Demoor



Imaginez un village tranquille qui se laisse doucement envahir par la clarté diffuse de la lune.
L’ombre des chalets et des greniers typiquement valaisans se projette sur les ruelles désertes. Soudain, des bruits assourdissants… des formes…. des monstres… des démons sortis tout droit de l’enfer…. les Tschäggättä ! Une peau de renard sur la tête, un visage dissimulé sous un masque édenté, grimaçant, surdimensionné, taillé dans du bois d’arole, peint de couleurs criardes…. Des peaux de moutons et de chèvres pendent sur leur dos et leur poitrine. Les cloches de vaches qui retiennent leurs vêtements velus se balancent à leur ceinture dans un tintamarre épouvantable. Des chaussures emmitouflées dans des sacs attachés autour des jambes accentuent l’aspect sauvage. Vous voulez vous sauver, échapper à leur emprise … Trop tard ! Ils vous encerclent, s’exprimant comme des animaux, en meuglant… Angoissant !
Daisy Demoor



Autrefois, les Tschäggättä versaient de la cendre sur la tête de leurs victimes ou entraient dans les maisons pour y voler de la nourriture en malmenant les occupants. Interdit en 1865, ils furent progressivement réintroduits sous une forme moins brutale au début du 20e siècle.
Vous n’en croiserez qu’en février, durant la période du carnaval. Ils s’en retourneront ensuite, pour un an, dans leur repaire.
Daisy Demoor

Personnages carnavalesques masqués, comme l’écrivait si bien Daisy, les « Tschäggättä », font leur apparition entre la fête catholique de la Chandeleur et le « Gigiszischtag » (le mardi qui précède le Mercredi des Cendres). Revêtus de vieux vêtements enfilés à l’envers, dont la doublure est placée vers l’extérieur, ils portent par dessus des peaux de mouton ou de chèvre qui sont fixées par une ceinture de cuir attachée au niveau des reins à laquelle se balance généralement une cloche de vache, la « trichla ».

Roland et Daisy nous ont fait connaître une région, une tradition et un pays toujours plus magnifique. Merci
Quelques sources à consulter :
Wikipedia,
Valais, les Alpes Source,
Youtube
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