
Levé tôt, j’ai fait un arrêt au resto du coin avant de me rendre à la montagne. Je voulais voir les couleurs de l’automne de là-haut, de ce Mont-Royal qui surplombe la ville. J’y ai trouvé un monde fou

Calme et sérénité sont les effets, il me semble, de la lumière sur les caractères. Tout devient apaisé et délicieusement voluptueux sous un jour ensoleillé. Allez savoir pourquoi

Au sommet du Mont-Royal, rendu au Belvédère Kondiaronk, la ville se déploie dans une féérie de coloris que seul l’automne sait lui donner

Avant que ne le quittent les couleurs, l’automne nous bouleverse par cette explosion au cœur de la lumière

Comme vous le savez, je suis un auditeur assidu de Ludwig van Beethoven. Sa gravité et sa clarté portent sur moi un aura de sérénité et de bonheur. Beethoven écrivait : Il n’y a rien du plus beau et de plus grand que de s’approcher de la divinité et, de là, en répandre les rayons sur le genre humain!. Cette divinité dont parle Beethoven, serait-elle présente en ce moment même sur le Belvédère Kondiaronk?

Et des hauteurs de ma ville, me vient à l’esprit cette pensée tout à fait tibétaine : parfois c’est l’espoir qui nous fait sourire. D’autres fois, c’est le sourire qui nous donne espoir

Je sens se confirmer, depuis des lustres, cette vérité de Spinoza : la connaissance de l’union mentale avec toute la Nature. C’est donc la fin à laquelle je tends, à savoir acquérir une telle nature et faire effort pour que beaucoup l’acquièrent avec moi