
Samedi calme. Il a neigé. Peu mais suffisamment pour que l’hiver nous fasse sentir sa présence. Traitement de quelques photos pour les chroniques à venir. Comme cette chronique du dimanche, après une visite à la montagne

Chronique d’une solitude volontaire au cœur d’une nature bien dénudée. Une neige volage et éphémère.

La vie est ainsi faite. A grands pas tout au cours de notre jeunesse. A très petits pas au cours de notre vieillesse…

Hier nous gravissions les escaliers par quatre marches. Aujourd’hui, nous escaladons la montagne par petites pauses, de petites pauses en petites pauses…

La vitesse d’hier nous rendait aveugle de notre environnement. La lenteur d’aujourd’hui nous rend observateur de la nature.

Hier nous franchissions les années sans coup férir. Aujourd’hui nous franchissons les jours comme un proche avenir

Hier nous étions consommateurs éperdus de nos années. Aujourd’hui nous sommes comptables des jours qui nous sont donnés

Hier nous étions poètes de tout sans le poids des mots. Aujourd’hui le poids des mots nous éloigne de nos velléités de poètes

Autant la nature se dépouille aux heures d’automne, autant les jours nous dépouillent de nos énergies au quotidien