
Tout n’est qu’espace chez Roland Clerc. Du plus petit au plus vaste. Son appareil photo se pose là où la magie opère.
Les Planeurs de la Drôme
Nom de code : Gyps Fulvus. Voilure : 2,80 m. Poids moyen : 7 à 10 kg.
Leur base : la région des Grands Causses, hauts plateaux calcaires situés au Sud du Massif Central. Poison, chasse, privation de nourriture…. 1940 sonne le glas pour les vautours en France. A partir de 1960, changement de cap ! Réintroduction réussie ! La colonie de bouldras (qui signifie vautours, en occitan, langue parlée dans le Sud de la France), occupe, dans les Baronnies, au Sud de la Drôme, un territoire de 4000 km2. Ils y trouvent de vastes espaces dégagés, du vent, du soleil, des gorges, des falaises indispensables pour y installer leur aire rudimentaire de brindilles et d’herbes sèches. Perchés sur les corniches rocheuses, ils profitent des courants ascendants pour décoller, s’élever et tournoyer dans l’azur. Incapables de battre longtemps des ailes, ces planeurs signalent à leurs congénères la découverte de nourriture par des cris perceptibles à plusieurs kilomètres. Exclusivement charognards, ils repèrent vite le manège des corvidés, souvent les premiers à s’attaquer à une brebis morte. C’est la curée ! Quel festin !
Leur morphologie est conçue pour faire d’eux de parfaits équarrisseurs : une tête et un cou recouverts d’un duvet ras, une collerette de longues plumes blanches faisant office de bavette, un bec capable d’extraire les moindres bouts de viande des entrailles de la bête et de déchirer les morceaux les plus résistants.
Des carcasses intégralement nettoyées, il ne reste que la peau et les os qui feront la joie des gypaètes barbus. Ces vautours au plumage fauve et chamois vagabondent parfois, au printemps, dans nos cantons. Survolant les Préalpes françaises puis Genève, ils passent au-dessus de la plaine du Rhône avant de se diriger vers le massif jurassien. Ils vagabondent ainsi quelques jours ou quelques semaines en quête de nourriture puis rentrent au logis.
Daisy Demoor
Le saviez-vous ?
Les vautours fauves ne pourraient s’installer en Valais même si les falaises abruptes de nos montagnes leur conviennent. En janvier, début de la période de reproduction, ils ne parviendraient pas à trouver les courants ascendants nécessaires à un vol sans efforts et la nourriture y serait trop rare. Ils peuvent en revanche devenir des estivants réguliers.

Oiseau planeur, lourd et massif, il utilise les courants ascendants thermiques pour planer et peut parcourir ainsi des centaines de kilomètres à la recherche de nourriture (Wikipédia)

Leur territoire s’étend. Comme l’indique Wikipedia, en juin 2012, des vautours ont élu domicile dans les cavités des parois calcaires de la montagne Saint-Pierre, massif à la frontière belgo-néerlandaise

Les reposoirs où ces grands oiseaux se rassemblent sont en général orientées au sud ou au sud-est et sont situées entre 500 et 1 000 mètres d’altitude (Wikipédia)

Il y a dans les grands espaces de Roland une magie indescriptible qui nous mène de la fascination à l’admiration

Il me reste à remercier Roland, pour les photos, Daisy pour les mots, d’avoir partagé avec nous ce fascinant monde des vautours. Il est heureux de constater que le Vautour fauve bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire
Les œuvres sont protégées par le droit d’auteur. Toute reproduction en tout ou en partie nécessite l’autorisation expresse de Roland Clerc et de Daisy Moore.