
Le silence est la sieste du bruit », écrivait José Artur

Lorsque nous eûmes mangé comme deux affamés, et bu à proportion, nous nous levâmes de table pour aller au jardin faire voluptueusement la sieste en quelque endroit frais et agréable » (Alain René Lesage)

« La nuit est destinée au sommeil, le jour au repos et l’âne au travail » (Proverbe afghan)

« Mourir ne referme pas le livre à sa dernière page » (Christian Bobin)

Les parcs urbains nous invitent à la sieste des bruits et au repos des rumeurs

Et dans ces parcs le silence n’est qu’une douce volupté dont il nous tarde de nous imprégner

Et chaque coin d’ombre devient un petit canton d’humanité

Que l’été tarde à nous quitter fait de nos heures un paradis sans cesse renouvelé dans l’éphémère temps des saisons

Ce parc devient alors momentanément un sanctuaire parce qu’inattendu

Dans le silence de ce sanctuaire tout dialogue devient chuchotement

Et la vie prend la dimension d’un cadeau céleste